Rhumba Blues Vol. 2- The Mambo years

Le Blues dans sa forme musicale à 4 temps, soit en 8, 12, 16 ou 32 mesures, s'adapte fort bien aux musiques latino- américaines...ce qui n'a, évidemment pas échappé aux artistes noirs de Blues et Jazz depuis fort longtemps.

Tous ont enregistré de mémorables titres dans les années 40\ 50's, de T. Bone Walker aux représentants de la News Orléans, en passant par toutes les régions de l' Amérique...

Ce deuxième volume présente des enregistrements datant de 1953 à 1956, avec quelques raretés, comme les titres de Rose Mitchell, Dickie Thompson, Duke Jenkins et autres...

Comment ne pas se tortiller dans son fauteuil ou salon en écoutant ce disque comprenant 30 titres?

"Rumba Blues, The Mambo years", Rhythm and Blues RANDB 012 de 2010.

De nombreuses compilations existent sur ce label, avec cette tendance.

Le premier titre de ce CD est "Baby please d' ont go", chanté par Rose Mitchell, enregistré en 1953 pour Capitol, réédité sur LP Pathé Marconi français sous le responsabilité de Gilles Pétard, voici au moins trente ans, sur le rhythm de la Rumba, qui est une réussite...

Big Joe Williams fut sans doute le premier à enregistré ce titre, peut- être même l' auteur, en 1935 pour Bluebird à Chicago, accompagné d'un violon à une corde, puis en 1941, en présence de John Lee "Sonny Boy" Williamson (CD RST BDCD- 6003 de 1991).

Parmi les nombreuses reprises de ce titre, John Lee Hooker l' enregistra à Detroit en avril 1952, publiée par Chess de très nombreuses fois...

Mais, peut- être la plus originale, en version lente, gravée en novembre 1951 à Atlanta pour Savoy,  sous le nom de "Turn your lamp down low" par Billy Wrigth (CD ReV-Ola CR REV 145 de 2006), l' inspirateur de Little Richard, puis reprise plusieurs  fois sous ce titre par d' autres bluesmens...

Ce qui est le plus marrant, c'est en écoutant un titre sur une compilation, on décèle une version inconnue pour un vieux amateur, surtout  très célèbre, (pas l'amateur mais le morceaux...) et qui est désigné simplement comme "Tk 2", sans autres renseignements, même pas inédit...!

L' a, bien fallut la dénichée quelque part cette version, surtout qu' elle ressemble à l' originale, sans conteste possible, de mars 1955, extrêmement connue d'une foule importante d' amateurs de tous bords, ayant eu un succès international, exemple type pour certains d' un prototype de "Rock and Roll"....mais toujours sans la présence de l' harmoniciste Billy "Boy" Arnold, mentionnée dans de nombreux livres références et certains "historiens du Blues"!

Autrement dit, le titre 27 de ce CD, "Bo Diddley" de Bo Diddley, est une version totalement différente de celui produit sur le single Checker 814 et 997, sorti en 1955, et indubitablement provenant de cette séance d' enregistrement.

Alors, je suis sur que certains amateurs de Blues...du monde entier, vont pouvoir vérifier si les deux versions des disques Checker 814 et 997, sont réellement semblables, car toutes les rééditions que j' ai sur LP et CD correspondent à la même version...!

Toute la documentation que j'ai en ma possession, ne mentionne jamais cette version alternative!

Le Blues s'est toujours accommodé avec les "rhythmiques" exotiques, les mexicains ne faisant pas exception...

Fin 40, milieu 50, quelques orchestres mexicains se frottèrent au Blues et Boogie woogie, dans des formations plus ou moins importantes, dont celle de Don Tosti.

La marque "Arhoolie" fit une petite compilation ou environ 50% des titres reprennent ce genre de musique, originale pour beaucoup d'amateurs, s'écoutant avec plaisir:

"Pachuco Boogie, Histiric mexica american music- volume 10, featuring Don Tosti, Arhoolie CD 7040 de 2002, texte de Chuy Valera, avec traduction des morceaux en espagnol et américain...

Le Blues et les rhythms latins se sont toujours bien mariés, surtout dans les années 40, début 60, une compilation très peu chère vient de sortir en 3 CD, avec une constellation d'artistes et petits groupes, annotée semble- t- il par Niel Slaven:

"It's jamaica, Jump Blues times", édité par Fantastic voyage.

Par encore vu chez les disquaires, mais je connais le contenu...très intéressant!

Le coffret de trois CD nommé précédemment contient une sélection d'enregistrements divers, datant de 1941 à 1962, en moyenne ou grande formation, de tous horizons, avec même quelques quelque orchestres blancs, comme celui de Louis Prima ou Bill Black.

Des trucs plus ou moins rares aussi, dont le superbe instrumental "Long gravy", sur un rythme latin, joué par Pete Peterson, provenant d'un enregistrement du label "Exclusive", trouvable de temps en temps.

Mélange plutôt réussi de 78 titres pour ce coffret à petit, avec une bonne qualité de repiquage, pour un large panorama du monde du Blues de cette période:

"It's Jamaica, Jump Blues time!, Jamaica soung system classics 1941- 1962", Fantastic Voyage FVTD 214 de 2015, note de Phil "Enthucol" Elgart.

Pour la marque anglaise "Jasmine" pas de parution de CD prévue pour décembre 2017, mais en janvier 2018 un double CD:

63 titres d' une mode épisodique qui eu lieu en 1954 et 1955 aux USA, partagée dans le monde du Rhythm & Blues et divers,

"Mambo".

Du Blues, du Jazz, des groupes vocaux et autres...

Dans le double CD de 63 titres, édité par la marque anglaise "Jasmine", chanteur, instrumentistes et groupes vocaux sont de mises.

Beaucoup de labels sont représentés, avec des enregistrements de toutes les régions, datant des années 40 à début 60, avec une variété d'artistes dont Wynonie Harris, Chuck Higgins, Chris Powell, Duke Jenkins, , J. J. Jones, Cozy Cole, Classie Ballou, Johnny Otis, John Lee Hooker, Billy Brooks, Danny Kirkland, Rosco Gordons, Tab Smith, Sonny Thomson, T. N. T. Tribble, Manzie Harris, Ruth Brown, Earl Bostic, Linda Hayes, Ivory Joe Hunter, Bill Doggett, Joe Houston, Ernie Fields, Buddy Lucas…

"Mambo americano featuring…", Jasmine JASCD 847 de 2016, note d' Opal Louis Nations.

Incontestablement le bluesman utilisant ce type de rythmique chaloupé, ou approchant, fut le chanteur et pianiste Professor Longhair (Henry Roeland Bird).

Sur une cinquantaine de faces gravées de 1949 à 1962 à la New Orleans, sauf une fois à St. Louis en 1952, les trois quart minimum des oeuvres gravées sont inspirées de ce rythme.

Les accompagnateurs de ces titres proviennent des habitués des studios louisianais, avec la plus- part du temps la présence de cuivres.

Etant donné qu'il changea plusieurs fois de labels aux cours de sa carrière, il réenregistra plusieurs fois le même morceaux pour les marques "Mercury", "Star Talent", "Atlantic", "Federal", "Wasco", "Ebb", "Ron" et "Rip".

Cette production est totalement reproduite sur un doble CD d'origine anglaise.

"Professor Longhair, Complete recordings 1949- 1962", Jasmine JASMCD 3036/ 7 de 2013, note de Bob Fisher avec discographie.