Big Joe Williams- Crawlin' king snake

Une bouille toute en rondeur, un corps bien nourri, un chapeau à bord fiché sur la tête, une guitare bricolée, une voix un poil agressive...voilà un spécimen de bluesmen écument les studios d'enregistrement depuis 1935, mais pas seulement...

Avant guerre, deux versions d'un Blues repris une quantité astronomique de fois, de multiples façons, dont sa première version accompagnée par un violoniste, Chasey Collins le 31 octobre 1935, puis par un harmoniciste, John Lee "Sonny Boy" Williamson le 12 décembre 1941.

Ce chanteur guitariste itinérant ne fut pratiquement jamais accompagné pendant sa carrière, ou alors avec une simple section rhythmique, son style étant autonome, complétant sa voix rude.

Cet album contient les deux versions de ce célèbre titre: "Baby pease don't go":

"Big Joe Williams, Crawlin' king snake", RCA Victor 731016 de 1971 pour la version française, texte de Niel Slaven.

Connaissant ce chanteur guitariste, dans le courant des années 70, j'ai voulu entendre de nouveaux enregistrements de ce personnage truculent, l'ayant déjà vu à l'Olympia, lors d'une tournée européenne de l'AFBF, quelques années auparavant...

Trouvant une production récente en LP de Chris Strachwitz, fondateur du label "Arhoolie", datant du 14 décembre 1969, je suis encore étonné de la qualité de ce disque, surtout quand il est seul avec sa guitare, avec son chant brut, mais aussi, quand il joue avec un glissando très développé, plaqué assez souvent.

Le reste de l'album, moins puissant, voit la présence d'un harmoniciste à l'accompagnement:

"Big Joe Williams, Thinking of what they did to me", Arhoolie AR 19009 sans date (édition Musidisc), texte de Pete Welding.

Réédité sur le CD:

"Big Joe Williams, Shake your boogie", Arhoolie CD 315 de 1990, texte du producteur.

Ce CD comprend aussi des titres enregistrés le 5 octobre 1960.

Issu des LP originaux Arhoolie 1002 et 1053.

De temps en temps, en achetant un album d'un artiste de Blues très connu, on fait des découvertes surprenantes...!

Big Joe Williams dans les années du "revival" à enregistré sous de très nombreux labels, avec par moments des accompagnateurs sortis de nulle part, c'est le cas de cette session...

Le nom de ce mystère avec ses titres, Short Stuff Macon, qui enregistra un peu plus tard sur une autre marque, avec le même accompagnateur...

Bien que répétitifs, la formule musicale de ces 5 titres, chantés avec fureur et passion, survolent de très loin ceux interprétés part Big Joe Williams:

Big Joe Williams & Short Stuff Macon, Hell bound & heaven sent", Folkways FTS 31004 de 1967, note de Paul Nelson.

D'abord rectifions un petit détail...le violoniste de la session du 31 octobre 1935 n'est pas le joueur de washboard Chasey Collins, mais un nommé "Dad" Tracy....tout le monde aura rectifié....

Le premier volume des enregistrements de Big Joe Williams comprend la période du 25 février 1935 au 12 décembre 1941, tous faits à Chicago, sauf le 5 mai 1937 à Aurora, qui ne doit pas être très loin de cette ville, étant accompagné de Robert Lee Mc Coy à la guitare et Sonny Boy Williamson à l'harmonica.

Cet harmoniciste est de retour pour les 6enregistrements de la dernière session.

Le nombre impressionnant de titres issus de cette période par d'autres bluesmen est assez spectaculaire, quand on écoute la rusticité de ces Blues:

"Bib Joe Williams, Complete recorded works in chronological order vol. 1 (1935- 1941)", RST BDCD- 6033 de 1991, note de Bob Groom avec discographie.

Petite curiosité, Big Joe Williams enregistrant pour le label "Trumpet", à Jackson, Mississippi, en septembre et décembre 1951.

En deux sessions, accompagné par un bassiste, il enregistra huit titres de belles factures, rarement reproduites.

Ce qui est étonnant, c'est que peu souvent indiqué, il utilise parfaitement un tube métallique pour jouer sur sont instrument, sifflant aussi, bien que très rarement.

Ce CD regroupant ces faces, est partagé avec un autre artiste, Luther Huff et le pianiste Willie Love, fut aussi publié en album:

"Delta Blues- 1951", Acoustic Archives/ Trumpet AA 702 non daté, note de Marc Ryan avec discographie.

Big Joe Williams et John Lee Sonny Boy Williamson ont enregistré une bonne dizaine d'années ensemble, avant et après le dernier conflit mondial pour la marque "RCA".

Tous les sessions furent effectuées à Chicago, souvent en compagnie du guitariste Robert Lee Mc Coy, qui enregistra sous un autre pseudonyme, du mandoliniste Yank Rachell, avec la participation de temps en temps du contre- bassiste Alfred Elkins.

Sur ce CD, ils se partagent huit titres chacun, étalés de 1937 à 1941, donc aucunement la totalité des oeuvres gravées.

Le son comme d'habitude sur les rééditions de cette marque est vraiment de bonne qualité, sans trop être filtré:

"Sonny Boy Williamson and Big Joe Williams, Throw a Boogie Woogie", RCA 9599 de 1988, note de Billy Altman avec renseignements discographiques.

Il me semble que ce disque a été produit aussi en album.

La fin de la collaboration entre Big Joe Williams et l'harmoniciste Sonny Boy Williamson prend fin le 22 juillet 1947, avec sa disparition, entouré par le contre- bassiste Ransom Knowling, séance effectuée à Chicago.

De 1945 à 1947, ils passèrent des labels "RCA" à "Columbia", avec un petit intermède en 1945 sur un minuscule catalogue..."Chicago"!

Sur ce CD figurent les deux titres enregistrés en 1949 à Saint Louis pour la marque "Bullet", ainsi que deux oeuvres du chanteur Chasey Collins, datant da 1935, ou Big Joe Williams l'accompagne à la guitare.

"Big Joe Williams, Complete recorded works in chronological order, Vol. 2 (1945- 1949), RST BDCD- 6004 de 1991, note de Bob Groom avec discographie.

Une autre sélection d'origine française en vinyl faisant partie d'une série de réédition dirigée par Jean- Paul Guiter.

Seize enregistrements compris entre 1935 à 1945, différent en grande partie de l' album américain, mais avec le même personnel se succédant , Robert Lee Mc Coy à la guitar, Sonny Boy Williamson à l' harmonica, se partageant la contre- basse William Mitchell ou Alfred Elkins, le batteur Alfred "Jump" Jackson complétant l' effectif...

Tous ces titres viennent du catalogue "RCA/ Bluebird".

"Bluebird N° 8, Big Joe Williams", RCA FMX1 7323 sans date, note de Jacques Morgantini avec discographie.

Comme stipulé dans des courriels précédents, le chanteur et guitariste Big Joe Williams et le chanteur et harmoniciste Sonny Boy Williamson firent un bout de chemin ensemble dans les studios à Aurora pour le compte de la marque "RCA Victor".

La séance datant du 17 juin 1938 est reproduite intégralement dans un CD au nom de l' harmoniciste, ou participèrent également le pianiste Walter Davis sur quelque faces, le guitariste et mandoliniste Yank Rachell, et bien sur Big Joe Williams.

"Sonny Boy Williamson, The Bluebird recordings 1938", RCA/ Bluebird 07863 66796 de 1997, note de Pete Crawford avec discographie.

Chicago, octobre 1956, pour la marque "Vee Jay", le chanteur et guitariste Big "Poe" Joe Williams grave quatre titres.

Seulement deux faces seront éditées sur un singles, la totalité fut rassemblée sur un 33 tours du le même label...deux seulement sont disponibles dans ce coffret de cinq CD d'origine allemande, ne comprenant que des enregistrements réalisées dans cette ville.

L'harmoniciste Sam Fowler participe à cette session, ainsi que le batteur Al Duncan.

"Down home Blues, Chicago, Fine Boogie", Wienerworld WNRCD  5100 de 2017, note de Mike Rowe avec discographie.

5817- En temps que guitariste, Big Joe Williams accompagna un autre chanteur et guitariste, Robert Lee Mc Coy.

Chicago mai 1937, six titres furent gravés pour la marque "Bluebird" ce jour là, la totalité étant éditée sur trois 78 tours.

John Lee "Sonny Boy" Williamson participa aussi à cette session, sur trois faces.

D'après le livre "Blues & Gospel Records 1902- 1943", il est possible qu'il participa à une séance postérieure en novembre 1937 pour le même label.

La totalité de ces faces est incluse dans un double CD d'origine anglaise de Robert Nighthawk.

"The Robert Nighthawk collection 1937- 52", Acrobat ADDCD 3225 de 2017, note de Paul Watts avec discographie.