Qu'est- ce que vous esgourdez aujourd'hui...

La période du revival, pour les artistes ayant peu enregistré dans les années 40/ 50, ne fut pas spécialement réussie commercialement, même aux temps des chevelus...

Quelques producteurs/ amateurs firent des essais sur des marques spécifiques comme Pete Welding et le label "Testament", avec toute une série d'albums et quelques CD.

Les sessions effectuées dans le courant des années 60 furent le plus souvent centrées sur les bluesmen de Chicago, terre d'élection des nouveaux amateurs européens, comme le démontre cette compilation, dont un certain nombre de titres parurent originalement en albums, réintroduits en format CD, avec des prises inédites en supplément, quatre dans ce cas.

Cette compilation fait ressortir partiellement de l'ombre Johnny Young, Wilbert Jenkins, Maxwell Street Jimmy Davis, Walter Horton, Robert Nighthawk, John Lee Granderson, John Wrencher, William Mack, ou participent les pianistes Otis Spann et Jimmy Walker, les harmonicistes  Slim Willis et Prezs Thomas, ainsi que le guitariste Tommy Allen.

Ces enregistrements effectués à Chicago datent de 1962 à 1966:

"Modern Chicago Blues", Testament TCD 5008 de 1994, note de Pete Welding avec discographie.

Beaucoup d'amateurs ont entendu parler de la ville de Kansas City pour le Jazz, mais en Blues, les enregistrements existent en grand nombre...d'artistes venant de cette région.

Seulement, ce ne sont pas dans cette ville que fut produit ces enregistrements en une grande majorité, mais souvent à New York, Chicago ou Los Angeles.

L'exemple de la chanteuse de Blues Myra Taylor, ou tous ses enregistrements sont concentrés sur cette compilation, accompagnée par l'orchestre d'Harlan Leonard et Jimmy Keith, ou le saxophoniste Earl Jackson entouré de son compère Buddy Tate.

Pour compléter cette compilation, trois titres de la chanteuse Ella Mae Morse, non accompagnée par le formation de Freddie Slack, mais du pianiste Pete Johnson, avec aussi deux souffleurs, Earl Jackson et Buddy Tate.

Ces productions datent de 1940 à 1949:

"Kansas City jumps", Blue Moon BMCD 6055 de 2007, note anonyme citant les sources, avec discographies.

Il y eu un certain nombre de producteurs de moyens labels qui eurent leurs moments de gloire, puis disparurent avec leurs petits trésors, ressortant plusieurs dizaines d'années après, grace aux amateurs de Blues et de Jazz.

Bob Shad est un bon exemple, créateur des marques "Sittin' in With", puis "Jade", "Jax", regroupées finalement sous le nom de "Mainstream".

Le premier label produisit des enregistrements du Texas, les suivants provenant de New York, Detroit...

Sur ce CD axé sur le Blues, des célébrités sont au programme, John lee Hooker, Lightning Hopkins, Brownie Mc Ghee, Bob Gaddy, Rosco Gordon, Smokey Hogg, Ray Charles, James Wayne, Peppermint Harris, Sonny Terry et Arbee Stidham.

Enregistrements datant de la fin des années 40, début 50:

"Bluestream, The best of Mainstream Blues", Mainstream MDCD 904 de 1990, note de Darry Stolpher.

Les hits parades existent depuis un petit moment, les USA sont même à la pointe!

1948 fut une année comme les autres, avec la sortie de la 2 cv Citroën, mais aussi de très bons et célèbres Blues, pas particulièrement en provenance de Chicago, sans surprise pour les vieux amateurs de cette musique, car ils savent que ce style fut beaucoup plus enregistré dans les autres villes...

Cette compilation produite par la marque allemande "Bear Family" axée sue cette période, est très diverse, avec quelques surprises, comme Sonny Thompson, Big Three Trio, Paula Watson, Joe Swift, Hal Singer, Arbee Stidham, Mabel Scott, Bill Moore, Camille Howard, Nellie Lutcher, Paul Williams, voisinant Muddy Waters, T. Bone Walker, Louis Jordan, Julia Lee...

Les marques se partages ces hits, un seul provenant des productions des frères Chess...

"Blowing the fuse, 28 R & B classics, That rocked the jukebox in 1948", Bear Family BCD 16703 de 2004, note de Colin Escott dans un volumineux livret.

Toujours dans la petite série de l'amateur anglais...

Un peu de "country" Blues avec des artistes un peu oubliés ou inconnus par des amateurs à vue sectoriel, qui ignorent pas mal de beaux enregistrements.

En passant de Little Joe, Leroy Dallas, Little Sam Davis, L. C. Green, Harmonica "Blues King" Davis, Henry Smith, Eddie Burns, Buddy Lewis, Sonny Boy Williams, Harvey Hill, Jesse Belvin (Bud Harper), Juke Boy Barner, Clifford King, John Lee côtoient l'un des premiers titres de Freddy King.

Toutes régions sont représentées en tous styles, avec une qualité de reproduction très honorable vue les raretés présentées:

"24 country Blues pounders", Stompin' ST 319 sans date, note discographique anonyme.

Un conglomèra regroupant au moins trois marques ayant enregistré du Blues dans les années 40/ 60, sortant une compilation pourquoi pas...

Des noms connus figurent sur ce CD mélangé à des plus ou moins inconnus, c'est souvent le cas, surtout quand les titres sont des raretés pratiquement jamais rééditées.

Big T. Tyler et son morceaux "King Kong" datant de 1957, Pigmeat Markham dans "See see rider" de 1945, un petit titre de Ike et  Tina turner de 1960, Jack "The bear" Parker, Cleo Brown, Archibald...

Ces titres sont issus des catalogues "Aladdin", "Imperial" et "Blue Note, s'étalant de 1945 à 1960:

"Jump blue, Rockin' the jooks", Blue Note 54384 de 1996, note de Tony Harlow.

Le premier volume du coffret de quatre qui vient de sortir chez "JSP" se concentre sur des guitaristes qui ne sont pas inconnus aux vieux amateurs sérieux de Blues...

La richesse et la variété de ces musiciens est bien supérieure à celle d'une ville comme Chicago, bien qu'excellant!

Tout de même un petit regret, un seul titre ou figure le guitariste fantôme Herman Mitchell (Tiny Webb), mais peut- être que le compilateur Niel Slaven fera une compilation sur ce phénomène...

L'omniprésence du guitariste de la formation de Johnny Otis, Pete "Guitar" Lewis est spectaculaire, ainsi que celle de Jimmy Nolen, Lafayette Thomas qui enregistra aux côtés de Jimmy Mc Cracklin, Jimmy Wilson et James Reed, intégrée à Gene Phillips associé de temps en temps à Lloyd Glenn, Robert Kelton, Pee Wee Crayton, .

Un inédit avec le guitariste Willie "Bo" Thomas, ayant enregistré seulement quatre titres à Los Angeles en juillet 1954 pour le label "King"...un inconnu pour les amateurs de Blues...

"West coast guitar, Masters of West coast guitar 1946- 1956", JSP 77199 de 2016, note de Niel Slaven avec discographie.

Des saxophonistes ténors ayant une petite renommée dans le Jazz qui se mettent par moment à jouer un peu de titres de Blues, ou dérivés, sur le mode rapide, c'est souvent instructif...

Mais quand des guitaristes reconnus en font partie, c'est intéressant, accompagnés par des pianistes qui fient leurs petits trous, auxquels il faut ajouter la partie rythmique composée de basse et batterie, cela devient de petits combos qui firent les beaux jours des clubs et de leurs publics dit de Rhythm & Blues.

Pour les sax, Al King, Buddy Tate, Warren Lucky, Frank Culley, les guitaristes, Mickey Baker, Johnny Saunders, Eddie Mc Fadden, les pianistes Harry Van Walls, Skip Hall, Ernest Hayes, James Sigler et quelques inconnus.

Ces vingt enregistrements furent produits à New York de 1952 à 1956 pour le compte du producteur Joe Davis:

"Thunderbolt, R'n B sax instrumentals", Flyright FLY CD 29 de 1983?, note de Bruce Bastin avec discographie.

Aux pays du Blues original, les genres musicaux sous l'étendard Rhythm & Blues sont multiples, de petites marques créés pour cette période les enregistrèrent tentant de se maintenir dans le courant des années 50.

Un exemple, Charlie Reynolds et son label "Flash" qui produisirent quelques genres de musiques en vogue dans le milieu black, ou passèrent quelques célébrités du moment et en devenir dans la deuxième moitié des années 50.

Le couple Jenkins, Gus et Mamie, Buster Brown, le saxophoniste Lorenzo Holden, James Curry, Bobby Cypress, Frank Patt, au milieu de groupes vocaux, tous aujourd'hui tombés dans les oubliettes par bon nombre d'amateurs de Blues...

Sur ce double CD de 60 interprétations, la marque anglaise "Ace" nous compte l'histoire de ce label dans un livret très documenté de 40 pages avec photographies et discographies:

"The Flash records story", Ace CDTOP2 1309 de 2011, note de Jim Dawson.

Revenons au coffret nommé "West coast guitar", donc les trois derniers volume, 75 titres...

En fait c'est le complément du premier volume, comprenant la quasi- totalité des enregistrements effectués sous leurs propres noms par les guitaristes Lafayette Thomas et Pete Lewis, au sein de plusieurs formations.

Deux titres inédits sur quatre de Willie "Bo" Thomas enregistrés pour le label "King", à ne pas confondre avec "Bobo", peu de ceux de Robert Kelton accompagnant Jimmy Mc Cracklin, mais pas ceux enregistrés sous son nom.

Les enregistrements des autres guitaristes comme Gene Phillips ou Pee Wee Crayton sont disponibles sur des rééditions de la marque anglaise "Ace".

Une petite critique cependant parmi les qualités de ce coffret peu cher, les reprises de quelques titres de Jimmy Wilson accompagné par Lafayette Thomas, dont le son de la guitare ressemble plus à un synthétiseur qu'à l'original, pourtant ils existent en bonnes qualités de repiquages sur des albums d'origines "Arhoolie"!

Souhaitons maintenant une compilations de guitaristes comme Tiny Webb et Chuck Norris, ainsi que d'autres, regroupés par ce viel et sérieux amateur qu'est Niel Slaven:

"West coast guitar, Masters of West coast guitar 1946- 1956", JSP 77199 de 2016, note de Niel Slaven avec discographie.

L'un des premiers labels éphémères créé après le dernier conflit eu une très courte vie, mais vie passer quelques célébrités naissantes...

L'un des créateur est le future directeur d'une autre marque (Specialty), Art Rupe.

Domicilié à Los Angeles, le label "Atlas" dura de 1944 à 1948, eu le temps d'enregistrer Nat king Cole débutant, les guitaristes Oscar et Johnny Moore, Luke Jones, Red Mack, Charles Brown, quelques artistes blancs dont Frankie Laine, et groupes vocaux.

Cette compilation de 27 titres est surtout axée sur des titres de Blues, intégrant aussi de très rares interprétations s'en approchant:

"Boogiology, The Atlas records story", Acrobat ACRCD 208 de 2003, note de Dave Penny.

Il y a des bluesmen très connus, ou l'on voit les noms figurés un peu partout, mais pour commenter leurs productions, c'est le désert...

Surtout quand ces artistes enregistrent sur de petits ou moyens labels, peu réédités officiellement, les anglais le faisant de temps en temps, comme la marque "WestSide" disparue maintenant.

Détenant la licence des enregistrements "Jubilee" et "Rama", une petite compilation en CD comprend les sessions du guitariste chanteur Ralph Willis, ceux de Lonnie Johnson, et du batteur Jump Jackson accompagnant Big Moose Walker.

Ces artistes ayant un style complètement différent, cette compilation de 18 titres représente un dépaysement complet dans l' écoute de la totalité de ce disque, la qualité de reproduction étant faite à partir d'originaux s'étalant de 1950 à 1953, comprenant aussi quelques performances inédites venant du label "End":

"Blues complete recordings Ralph Willis, Lonnie Johnson, Jump Jackson", WestSide WESM 531 de 1999, note de Niel Slaven.

Une marque assez importante en Angleterre tenta une expérience en allant enregistrer aux USA le petit monde du Rhythm and Blues à Los Angeles, produisant quelques 78 tours d'un intérêt certains.

Les sessions furent effectuées aux cours des années 1949 à 1951, produisant des oeuvres des chanteurs Rudy Render, Duke Henderson, Ernie Andrews, Scat Man Crothers, des saxophonistes Paul Bascomb et Joe Lutcher, de la pianiste Hadda Brooks, du guitariste Sticks Mc Ghee, du contre- bassiste Ellis Walsh, et quelques groupes vocaux comme The Treniers et The Keys.

Un double CD fut produits de ces productions à partir des bandes originales:

"Sneakin' around, The London records R & B story 1949_ 1951", GVC 2030 de 2011, note de Bob Fisher.

Une petite compilation peu courante sur l'évolution du Blues dans la ville du vent...

Les enregistrements assemblés proviennent de la période comprise entre 1923 à 1949, de divers labels.

Guitaristes , pianistes, chanteurs, chanteuses se succèdent dans des oeuvres connues, mais pour certaines, assez peu disponibles en versions originales,  dont quatorze avant le dernier conflit sur 23 titres.

Les raretés, Jimmy Blythe, Ida Cox, le banjoiste Papa charlie Jackson, les frères Sparks, dont certains célèbres, Arnold Wiley, George Noble, voisinent avec des célébrités des années 40/ 50:

"Chicago in mind", CatFish KATCD 169 de 2000, note de Keith Briggs.

Une nouvelle compilation de cet amateur anglais de Blues avec sont incroyable collection...

Toujours basée sur la période des années 40 et 50, à partir de 78 et 45 tours originaux en parfait état, avec une reproduction légèrement filtrée, le son est égal aux précédentes.

Commencent par les chanteuses inconnues Clara Streat, Honey Brown, Iona Wade, puis les chanteurs Crown Prince Waterford, Bob Williams, Sammy Cotton, Eddie Mack, Rufus Thomas, Les Harris, Cliff Holland, Al Jackson, H. Bomb Ferguson, avec en supplément les instrumentistes Bumps Meyers, Willie Johnson, Bill Hayes.

Pour compléter, un titre de Roosevelt Sykes avec comme sujet "Sputnik baby"...

"22 crazed rhythm 'N' Blues pounders Stompin' 16", Stompin' ST 316 sans date, note anonyme avec des renseignements discogeaphiques.

Ou commence la période et les enregistrements de Blues dit de "revival"...questions méritant une réponse, avis aux amateurs!

Les enregistrements effectués par Pete Welding en sont- ils?

Il en produisit toute une série effectuée à Chicago de 1962 à 1966 sur les albums, repris sur CD, pour la marque "Testament", dont cette compilation en dernier format.

Participent à ces sessions Otis Spann, Slim Willis, Robert Whitehead, Wilbert Jenkins, Tommy Allen, Prezs Thomas, Maxwell Street Jimmy Davis, Big Walter Horton, Jimmy Walker, Robert Nighthawk, John Lee Granderson, John Wrencher, William Mack, sans oublier Johnny Young.

Les leaders alternant, chacun enregistrant quelques sous leurs noms sur ce disque:

"Modern Chicago Blues", Testament TCD 5008 de 1994, note de Pete Welding avec renseignements discographiques.

Plutôt que de lire des "biographies" de bluesmen écrites par un soit- disant "spécialiste" de l'histoire du Blues, pourquoi ne pas écouter le coffret de 20 disques pendant 24 heures, 32 minutes, 48 secondes, paru en 2001?

Ce coffret présenté par un amateur de très longue date avec un livret de 46 pages, informe mille fois mieux sur le monde du Blues et son évolution que les piratages de textes trouvés sur internet... ou sont recopiées les nombreuses erreurs!

Tous les styles y passent, instrumentations, localisations, époques, jusqu'au début des années 50.

La qualité de repiquage étant bonne, légèrement filtrée par le "Cedar", ce coffret sera une très bonne base pour les jeunes amateurs de cette musique:

"Les Triomphes du Blues", Habana 111801 à 11120 de 2001, note d'André Clergeat et Christian Esther, avec l'aide de quelques autres.

Je possède la deuxième édition datée de 2002 à tirage limité.

Ce coffret était proposé à un prix très modeste.

Le format de ce coffret est inhabituel...

Encore de petits labels qui officièrent dans les années 40 et 50, ou passèrent quelques futures vedettes du monde du Blues...

Petit congloméra de marques successives "Olliet" produisit plus ou moins aussi sous les appellations "Trilyte", "S. N. S.", "Gru V Tone", "Octive", "Fenton", et "Scotty".

Artistes produits, Lowell Fulson, Percy Mayfield, Jimmy Nelson, Tommy Jenkins, Ray Agee, John Hogg, King Perry, David Lee Johnson, Lafayette Thomas  entre autres, avec aussi quelques groupes de négro spiritual...et Charlie Mingus.

Ce double CD contient une grande partie de cette production, fait à partir de raretés en bon état, grésillant tout de même, document précieux du petit monde du Rhythm and Blues naissant, produit sur la côte ouest:

"The Olliet records story", Acrobat ADDCD 3059 de 2008, note d'Opal Louis Nations avec renseignements discographiques.

Souvenez- vous il y a quelques années, le groupe "Columbia" sous la houlette de Lawrence Cohn rééditait une longue série de CD consacrée au Blues.

Un des plus gros label, ayant acheté plusieurs productions, produisit également un coffret de quatre CD englobant des enregistrements datant de 1925- 1950.

Est inclus aussi dans cette rétrospective quelques enregistrements que certains qualifient de "country music" aux pourtours de Blues.

Toutes les régions sont concernées, mais pas de cuivres.

Dans la même perspective, un livre sortira à la même période, dont l'auteur est le même concepteur:

"Roots N' blues, The retrospective 1925- 1950", Columbia C4K 47911 de 1992, copieux livret avec note de Laurence Cohn et renseignements discographiques.

Chicago, Maxwell Street 1964, petites visites d'amateurs de Blues dans cette rue célèbre pour sa musique, mais aussi pour la misère populaire noire...

Après les enregistrements entre autres de Pete Welding produits sur le label "Testament", sans oublier Robert Koester pour "Delmark", ce coffret de trois CD, dont un en vidéo, reprend en grande partie les mêmes artistes.

Il semble, si mes souvenirs sont bons, que les enregistrements présents sont en grande partie inédits...

Au programme, Robert Nighthawk, Johnny Young, Big John Frencher, Arvella Gray et quleques petits nouveaux comme Carey Bell, Little Arthur King, Carie Robinson, Big Mojo Elem, James et Fannie Brewer.

La vidéo comprend un interview de Mike Bloomfield:

"And this is Maxwell Street", CatFish KAT3 d1 de 2000, note de Mike Gray et autres sources avec renseignements discographiques.

Livret joint de 65 pages.

Dans le petit monde du Blues, exclure les cuivres est un non sens total, que certains plus ou moins jeunes amateurs font...

Pourtant si l'on a une vue d'ensemble du matériel enregistré durant les années 40/ 50 toutes régions confondues, ils figurent sur une majorité d'enregistrements, les saxophonistes se taillant la part du lion.

Les instrumentaux forment une petite minorité, effectués par de petites formations, que l'on retrouve souvent accompagnant des chanteurs de renoms célèbres.

Sur cette compilation sortie sous label "Delmark" figurent de "petites" pointures individualistes ayant eu leurs heures de gloires au sein de formations plus musclées.

Jimmy Forrest, Teddy Brannon, Cozy Eggleston, Tab Smith, Jimmy Coe, Doc Sausage, Chris Woods, Fred Jackson, Fats Noel, Paul Bascomb et Jimmy Smith sont au programme d'instrumentals, dont 75% de Blues, issus du catalogue "United States":

"Honkers & bar walkers volume 1", Delmark DD- 438 de 1992, note de Bob Porter avec renseignements discographiques.

J'ai toujours rigolé quand j'entend le tocard belge chantant, surtout sur un titre parlant du Blues...

Des compilations regroupant des titres qui ont influencé le Rock and Roll, alors que le terme était déjà utilisé avant le dernier conflit, et que ce style de musique existait aussi, il y en existe un paquet depuis fort longtemps...

Sa popularisation par le public de jeunes, toutes couleurs de peaux confondues, devint à la mode juste après, durant la fin des années 40, ce style le plus souvent enregistré à Los Angeles et New York, par tous types de formations, dont une très immense partie par des musiciens noirs, avec tous types d'instruments, notamment des cuivres, que ce soit en instrumentaux ou chantés.

Les magazines aux USA parlant de ce phénomène, il y en eu aussi, c'est un peu grace à eux que l'on connaît les "tubes" qui ont marché!

Une première compilation de deux CD sortie par la marque anglaise "Charly" démontre que la ville de Chicago n'était pas spécialement le centre du Blues, mais un site parmi d'autres:

"Juke box jive, The birth of Rock 'n' Roll", Charly CPCD 8270 de 1997, note anonyme avec renseignements discographiques.

Dans le même esprit que le premier volume de la série "Honkers & bar walkers", le second reprend des enregistrements provenant du catalogue "Apollo" et non plus "United/ States".

Les oeuvres présentes furent produites de 1950 à 1956 pour ce label qui fut crée en 1944, dont une très  grande partie des sessions dans les studios de New York.

Au programme cette fois des saxophonistes ténors plus ou moins connus ou en début de carrière comme King Curtis, Willis Jackson, Morris Lane, Bill Harvey, Charlie Ferguson, et un inédit de Bobby Smith sur un titre à succès aux sein de l'orchestre d'Erskine Hawkins, "That's for sure".

Le batteur Panama Francis est également présent entouré du saxophoniste Count Hastings, et les prestations du guitariste Mickey Baker sur quelques morceaux:

"Honkers & bar walkers volume two, Apollo series", Delmark DD 452 de 1992, note de Bob Porter avec renseignements discographiques.

Le deuxième tome en double CD de l'"épopée" du Rock 'n' Roll réalisée par la marque anglaise "Charly" reprend le même principe que l'antérieur, picorant dans toutes les régions, styles instrumentaux et vocaux, chanteuses et chanteurs mélangés...

Les titres sont en énorme majorité rapides, avec la présence d'arrangements de musiciens de Blues et Jazz, passant de Cootie Williams à Helen Humes, Memphis Slim à Albert Ammons, Gatemouth Moore à Louis Jordan, Tiny Grimes à Johnny Moore, de Faye Adams à Albinia Jones, un panachage d'artistes jouant du Blues rapide...

"Bootin' the Boogie, The birth of Rock 'n' Roll, Vol 2", Charly CPCD 8300 de 1997, note de Joop Visser avec renseignements discographiques.

Un personnage que l'on retrouve cité assez souvent comme auteur de morceaux, mais qui enregistra semble- il très peu, même comme accompagnateur...

Le trompettiste Henry Glover participa le 22 juin 1945 à New York à une session au sein de l'orchestre de Lucky Millinder, enregistrements produits par la marque "Decca".

Il enregistra aussi au sein de la formation d'Eddie Lockjaw Davis, poussant même un peu de la voix en 1949, avec à ses côtés l'organiste Bill Doggett...

Par contre, il est beaucoup plus populaire en temps que compositeur de titres, interprétés par tout le petit monde du Rhythm and Blues des années 40 et 50.

Un premier volume en double CD lui est consacré en tant que compositeur, pour la période 1947 à 1951:

"The Henry Glover story, Volume 1, 1947- 1951", Rhythm and Blues RANDB 020 de 2012, livret très documenté annotation de Nick Duckett avec renseignements discographiques.